BILAN DES SEJOURS DE VACANCES DU POLE JEUNESSE
A GALERIA DU 19 JUILLET AU 5 AOUT 2004
Le bilan de l’organisation des séjours de vacances à Saint Léger du Ventoux en juillet 2003 était largement positif. Il était important que nous réunissions toutes les conditions nécessaires pour que celui de cette année le soit tout autant. Plusieurs facteurs nous permettent de considérer que tel a été le cas : la satisfaction des parents et des enfants, exprimée à maintes reprises de vive voix ou par l’intermédiaire de messages amicaux, celle de l’équipe d’encadrement, épuisée au retour mais heureuse d’avoir vécu cette expérience, et enfin celle de l’Inspectrice Départementale de la Jeunesse et des Sports venue nous rendre visite le 20 juillet et qui n’a pas ménagé ses éloges concernant l’organisation et le déroulement des séjours.
Le projet d’organisation d’un camp de vacances en Corse a été présenté dès le mois de janvier. Ce projet initial faisait état de l’accueil de 28 enfants pour une durée de quinze jours. Il a rapidement été remis en cause essentiellement parce que le nombre d’enfants accueillis était diminué de moitié par rapport à l’année dernière, avec un budget à peine inférieur. J’ai alors établi une seconde proposition qui permettait d’une part d’accueillir 56 enfants en deux séjours consécutifs, d’autre part d’établir un budget identique, voire légèrement inférieur à celui de juillet 2003.
Le projet définitif a été présenté au CCAS en mars 2004. Il faisait état de l’organisation de deux séjours consécutifs de neuf jours, du 19 au 27 juillet et du 27 juillet au 4 août, d’adressant à deux tranches d’âges distinctes : 8/10 ans pour le premier séjour, 10/12 ans pour le second. L’équipe éducative a été constituée : elle comprenait un directeur, trois animateurs et deux personnes de service. A l’exception de Delphine Bonnet, responsable du Pôle Jeunesse, tous les membres de cette équipe avaient une expérience commune de la gestion et de l’encadrement des centres de vacances et quatre d’entre nous avaient participé au séjour à Saint Léger du Ventoux en 2003.
Dès le premier jour de l’ouverture des inscriptions, l’effectif a été complet et une liste d’attente a du être établie. Cette situation a mis en évidence le fait que de nombreuses familles sont demandeuses de l’organisation de séjours de vacances pour leurs enfants et que la satisfaction des participants de l’année dernière a été largement exprimée. La confiance des parents, en dépit de la pression médiatique autour des rares accidents survenus en centres de vacances et de la baisse générale de fréquentation de ces derniers, nous a particulièrement touchés.
Deux réunions de préparation ont été organisées en avril et en mai et une réunion de présentation des séjours aux parents a eu lieu en juin. Une dernière rencontre entre les membres de l’équipe d’encadrement s’est déroulée le 16 juillet.
Elodie et Delphine, au Pôle Jeunesse, n’ont pas ménagé leurs efforts pour assurer les inscriptions, établir les déclarations de séjours, s’occuper des réservations auprès de compagnies de transport et de location de minibus, gérer les problèmes avec les familles et vérifier la conformité des dossiers des enfants. Leur rôle a été primordial dans l’organisation et elles m’ont soulagé d’un travail administratif considérable.
Le choix du lieu de déroulement des séjours répondait à des critères précis : il devait être agréé par la DDJS, proposer un lieu d’accueil spécifique pour les groupes, être proche de lieux d’activités aisément praticables tout en étant relativement éloigné d’une zone touristique et nous proposer un tarif d’hébergement en rapport avec notre budget. Quatre membres de l’équipe d’encadrement avaient déjà l’expérience d’un camp organisé à Galéria, en Haute-Corse, en juillet 2002, au camping « Les Deux Torrents » et nous en gardions un excellent souvenir. Ce camping, correspondant en tous points aux critères énoncés, a été retenu.
Le souhait exprimé par la municipalité était que le budget total des séjours reste inférieur à 30000€ : cet objectif a été atteint, le montant total des dépenses (hébergement, nourriture, transport, activités, salaires) devant être légèrement inférieur à cette somme (toutes les factures n’ont pas encore été réglées à ce jour) pour deux camps consécutifs de neuf jours. Plusieurs facteurs ont permis de respecter ce budget :
- L’achat préalable sur le continent de toutes les denrées non-périssables, les prix étant nettement inférieurs à ceux pratiqués sur place.
- L’organisation du transport des enfants qui revenaient du premier séjour et de ceux qui partaient pour le second, assuré par le même autocar.
- La diminution conséquente des charges salariales, due au fait que l’encadrement se compose d’une personne de moins que l’an dernier et que la responsable du Pôle Jeunesse ait accepté de faire partie de l’équipe pédagogique sans percevoir d’autre salaire que celui qui lui est attribué en temps normal.
- La gestion rigoureuse des dépenses alimentaires qui nous a permis, en dépit des prix élevés pratiqués en Corse, de respecter le budget fixé à 5€ par jour et par personne.
Le coût réel de chaque séjour par enfant s’élevait à 500€. L’organisateur a fait le choix de fixer la participation des familles à 220€ par enfant, prix peu élevé en regard du coût réel et largement inférieur à ceux pratiqués habituellement par les organisateurs de séjours de vacances. Une participation financière des familles proportionnelle au quotient familial nous paraît être une solution à envisager dans l’avenir, elle permettrait la participation d’enfants de familles modestes sans pour autant éloigner ceux des classes plus aisées.
Des activités nombreuses et variées ont été proposées aux enfants. La proximité simultanée de la mer et d’une rivière nous ont permis d’organiser de nombreuses activités aquatiques, sensiblement identiques au cours des deux séjours : baignades sur la plage de Galéria et dans le Fangù, découverte du milieu marin avec masque et tuba, randonnée aquatique dans le torrent, découverte de la haute vallée du Fangù, jeux aquatiques. Grands jeux et jeux collectifs ont également fait partie du programme des séjours, de même que des veillées quotidiennes basées chaque soir sur un thème différent. Trois activités faisant appel à des intervenants extérieurs ont été proposées : baptême de plongée sous-marine avec bouteilles, découverte de la réserve naturelle du delta du Fangù en canoë-kayak, parcours « accrobranches » dans la pinède de Calvi. Les enfants ont bénéficié chaque jour de période de temps calmes leur permettant de se détendre, de lire, d’écrire à leurs parents, de dessiner ou de se reposer. Une demi-journée a été consacrée à l’achat de cartes postales et de souvenirs à Calvi.
Il est à noter que les animateurs, bénéficiant d’une longue expérience et d’une disponibilité permanente, ont toujours été attentifs à ce que les enfants soient occupés et ont veillé à être à leur écoute en permanence.
Les horaires fixés dans le cadre de l’organisation des journées ont été respectés : ils prévoyaient notamment un réveil et un petit-déjeuner échelonnés de 8h à 9h, une période de temps calme après le repas de midi et une heure consacrée à la toilette et à la rédaction des messages sur internet avant le repas du soir.
Quelques enfants ont eu des difficultés à appréhender la vie en camping à cause des contraintes matérielles qu’elle impliquait et du manque de possibilité de contact direct avec les adultes pendant la nuit, l’hébergement se faisant dans des tentes de deux places chacune. Il serait souhaitable d’envisager dans l’avenir l’achat de grandes tentes collectives qui nous permettrait de rester en contact direct avec les enfants et de leur proposer de meilleures conditions de vie.
Soixante deux personnes (vingt-huit enfants à chaque camp et six adultes) ont participé au séjour. Il était entendu dès l’organisation des réunions préparatoires que, parmi l’équipe éducative, quatre d’entre nous auraient en charge l’animation et les activités et deux personnes s’occuperaient exclusivement des tâches matérielles (intendance, repas, lingerie). Cette organisation a été respectée et à plusieurs reprises, l’équipe technique a participé volontairement aux activités, ce qui a été très apprécié de tous, de même que l’équipe pédagogique a souvent prêté main-forte au personnel de service (préparation des repas, service à table).
Il s’est avéré plus encore que l’an dernier que les tâches matérielles demandaient de la part de ceux qui en avaient la charge un investissement considérable en raison d’une part des conditions inhérentes à la vie en camping (équipement spartiate, poussière permanente, conditions de travail difficiles), d’autre part de l’éloignement du centre commercial les obligeant à parcourir tous les deux jours soixante kilomètres.
Deux minibus de neuf places chacun avaient été mis à notre disposition, ce qui nous a permis d’effectuer tous les transports sur les lieux d’activités en deux rotations, progrès considérable par rapport aux séjours de 2003 au cours desquels nous ne disposions que d’un seul véhicule ce qui impliquait des temps de transferts considérables. Un incident avant le départ a eu des conséquences bénéfiques : il était entendu que les minibus devaient disposer de crochets d’attelage nous permettant d’emmener deux remorques transportant le matériel et la nourriture ; nous avons été prévenus le 17 juillet que ces véhicules ne disposaient pas de crochets : j’ai proposé la mise à disposition de mon véhicule personnel, équipé d’un attelage, pour tracter la plus grande des deux remorques. Cette solution nous a permis non seulement de palier au manque de place dont nous aurions souffert, mais également de disposer d’un véhicule supplémentaire qui été utilisé pour tous les trajets d’intendance mais aussi à deux reprises pour des transports d’enfants jusqu’au centre médical de Calvi, l’usage des minibus restant affecté aux rotations vers les lieux d’activités.
Aucun malade ni aucun blessé sérieux n’ont été à déplorer. Seuls deux enfants ont du être emmenés à l’antenne médicale de Calvi pour des coupures, l’un à la lèvre, l’autre au menton. Leurs parents ont été prévenus dans les plus brefs délais.
A l’occasion des trajets en bateau, tant à l’aller qu’au retour, des retards importants ont été à déplorer, retards qui ont sans doute causé quelques difficultés aux parents venus chercher leurs enfants à une heure précise.
Nous avons été inspectés au tout début du séjour. L’inspectrice de la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports qui nous a rendu visite s’est déclarée enchantée du déroulement du séjour, de la compétence de l’équipe d’encadrement, de la qualité du projet pédagogique, des conditions matérielles de l’accueil des enfants et des activités qui leur étaient proposées. Son rapport, ne faisant apparaître que des jugements satisfaisants, a été transmis au CCAS début août.
Nous avons appris au cours du second séjour que l’une des enfants qui y participait n’habitait pas Châteaurenard. Il s’est avéré que lors de son inscription, ses parents avaient déclaré une fausse adresse (celle de ses grands-parents). Je les ai aussitôt contactés pour obtenir des explications à ce sujet : ils ont admis nous avoir trompés au détriment d’autres enfants inscrits sur la liste d’attente et domiciliés dans la commune. La vérification de l’exactitude des adresses déclarées est une procédure lourde mettre en place à l’occasion des inscriptions mais nous devrons être plus vigilants à l’avenir.
L’utilisation de l’outil informatique et d’Internet pour l’information des parents a été unanimement appréciée. Les félicitations reçues à ce propos ont été nombreuses et les parents ont réellement eu l’impression de vivre le séjour « en direct ». L’inspectrice de la DDJS a été particulièrement admirative pour notre travail dans ce domaine, le qualifiant de mode d’information rapide, efficace, original en centre de vacances et tout à fait adapté. Un matériel personnel conséquent avait été amené sur place : deux ordinateurs portables, des appareils photos numériques, une imprimante et un vidéoprojecteur. Plus de quatre cent photos ont été réalisées au cours de chaque séjour, elles ont été regroupées sur un CD disponible pour tous les parents qui le souhaitaient. Une partie de ces photos, auxquelles étaient joints des reportages a été utilisée pour illustrer le site mis à jour quotidiennement. Nous avons eu la possibilité de nous connecter chaque matin grâce à la mise à disposition de la ligne téléphonique du camping pour mettre en ligne ces reportages et pour envoyer ou recevoir des messages. La page d’accueil du site a été consultée plus de 2500 fois au cours du séjour (avec un maximum de 255 visites le 29 juillet) et les messages de félicitations des parents ont été nombreux et encourageants. Mon seul regret est que les enfants ne se soient pas sentis plus impliqués dans ce mode de communication, me laissant le soin de réaliser les reportages.
L’accueil consécutif de deux tranches d’âges différentes (8/10 ans pour le premier séjour et 10/13 ans pour le second) a été un bon choix, différent de celui de l’année dernière. Il nous permis de proposer des activités adaptées aux capacités physiques et aux centres d’intérêt de chaque âge. A de rares exceptions près, nous n’avons pas eu a souffrir de problèmes de comportement de la part des enfants.
Aucun problème relationnel n’est apparu dans l’équipe d’encadrement qui a toujours travaillé dans un climat de collaboration avec le soucis permanent de l’intérêt des enfants. Nouvelle venue dans l’équipe, Delphine a su faire preuve de la disponibilité, de professionnalisme et d’esprit d’ouverture, ce qui a contribué à son intégration rapide à une équipe ayant déjà un passé commun.
La compétence, la disponibilité, le sérieux, l’implication permanente et la qualité des relations avec les enfants des trois animateurs ont été très appréciés et ont largement contribué au bon déroulement des séjours.
Jacqueline et Gilles, chargés de l’intendance et des repas, ont travaillé dans des conditions difficiles liées aux conditions d’hébergement en camping : équipement sommaire, cuisine à l’extérieur, conditions d’hygiène, enfants difficiles refusant certains plats, organisation de nombreux repas à l’extérieur. Ils ont fait preuve d’initiatives permanentes, d’efficacité, de disponibilité et de bonnes relations avec les enfants, n’hésitant pas à participer à des activités lorsque leur emploi du temps le leur permettait.
Le fait d’avoir organisé et vécu ces séjours aura été pour nous tous une bien belle aventure que nous sommes heureux d’avoir fait vivre à cinquante-six enfants. Nous pensons leur avoir fait découvrir des activités et des sites dont ils devraient garder d’excellents souvenirs. Nous avons été particulièrement sensibles aux remerciements que de nombreux parents nous ont exprimés au retour.
Le bilan de l’organisation des séjours de cette année, comme celui de 2003, est donc largement positif et ne peut que nous inciter à la renouveler l’année prochaine. Plus que jamais, en regard de la rapidité avec laquelle ont été enregistrées les inscriptions et de la constitution d’une liste d’attente insatisfaite, nous constatons que la demande des parents concernant l’organisation de séjours de vacances est importante.
A court terme, il nous paraît nécessaire de savoir avant la fin de l’année en cours si la municipalité nous donnera son accord pour élaborer un nouveau projet. En fonction de cet accord, nous devrons réserver un centre d’accueil dans les plus brefs délais. Nous envisageons, si ce centre est disponible, de retourner à Saint léger du Ventoux où nous avions séjourné l’an dernier, ce centre nous ayant apporté toute satisfaction. L’accueil de soixante enfants, répartis en deux séjours consécutifs ouverts à des tranches d’âges différentes, avec une interruption de deux jours entre les deux séjours, y serait envisageable.
A plus long terme, le recrutement d’un nouveau directeur, travaillant dans le même esprit qu’actuellement et soucieux de mettre en œuvre le projet éducatif de la commune devra être envisagé. L’un des membres de l’équipe actuelle d’encadrement, Isabelle Uzac-Saint-Martin, professeur de français à la rentrée, est tout à fait disposée à assumer ces responsabilités. L’expérience qu’elle a acquise en travaillant avec moi ces cinq dernières années et le fait qu’elle soit disposée à envisager une formation de directrice ne peuvent qu’être des éléments positifs en sa faveur.
Bilan établi à Châteaurenard le 14 août 2004.
Le Directeur des séjours,
Philippe HERAT